Les différents types de carburant pour voiture

Le carburant est un élément essentiel au fonctionnement d’une voiture. Il s’agit d’un combustible chargé de transformer l’énergie chimique en énergie mécanique afin d’alimenter un moteur à combustion interne. Entre l’essence, le diesel, l’hydrogène ou le bioéthanol, il est parfois difficile de s’y retrouver. Voici donc les éléments à connaître sur les différents types de carburants disponibles auprès des stations-service.

Comprendre les différents noms et types de carburants

Les carburants se présentent aujourd’hui sous de nombreuses appellations. Outre l’essence et le diesel classiques, une nouvelle génération de combustibles a récemment fait son apparition sur le marché. De nombreuses méthodes de paiement sont aussi apparues. Au lieu de payer en liquide ou par chèque, nous utilisons maintenant principalement des cartes carburant ou des cartes bancaires.

Les carburants à base d’essence

Au moment de faire le plein, le conducteur peut se sentir perdu face aux noms des carburants. Aujourd’hui, en France, les usagers de véhicules à moteur essence ont le choix entre le SP95, le SP95 E10 et le SP98.

Qu’est-ce que l’essence SP95 et SP98 ?


Qu’elle soit 95 ou 98, l’essence sans plomb (SP) est un carburant classique d’origine fossile, c’est-à-dire issu de la distillation du pétrole. Elle se compose d’un mélange d’hydrocarbures et d’une variété d’additifs, avec 30 à 45 % d’alcènes, 30 à 45 % d’hydrocarbures aromatiques, 20 à 30 % d’alcanes et 5 % de cycloalcanes. Le nombre 95 ou 98 fait ensuite référence à l’indice d’octane mesurant la résistance à l’auto-inflammation. Il s’agit du moment exact à partir duquel le mélange de l’air et du carburant s’enflamme.

Pour le SP95, la réaction se produit avec un ratio de 95 % d’octane et 5 % d’heptane, contre 98 % d’octane et 2 % d’heptane pour le SP98. Présentant une meilleure résistance à l’auto-inflammation de l’octane, le SP98 s’enflamme donc à une température et une pression plus élevées que celles du SP95.

Bien que les différences soient minimes, un indice d’octane élevé améliore les performances du véhicule. C’est pourquoi le SP98 est couramment utilisé sur les sportives à haut rendement. En 2018, l’Union européenne a mis en place un mode d’étiquetage unique pour les carburants. Les carburants de type essence sont donc marqués par la lettre E suivie du taux d’éthanol placée dans un cercle. Le SP95 contenant 95 % d’essence sans-plomb pour 5 % d’éthanol est donc connu sous le sigle E5.

Puis-je mettre du SP95-E10 à la place du SP95 ?


Le sans plomb 95-E10 arrive sur le marché français en 2009. La différence avec le SP95 classique réside au niveau de la concentration en éthanol. Le SP95-E10 est donc un carburant enrichi en biocarburants. Il se compose à 90 % d’essence et 10 % d’éthanol produit à partir de la biomasse, notamment à partir de la fermentation de végétaux, des céréales ou des sucres de betterave. Il faut savoir que le SP95-E10 convient aux véhicules essence construits à partir de 2000. Il est toutefois conseillé de consulter les recommandations du constructeur. Si le véhicule est compatible, le mélange de l’E10 avec le SP95 ne présente aucun risque. Cependant, ses propriétés corrosives ne conviennent pas aux modèles produits avant 2000. Les risques de grippage et d’usure rapide de l’injecteur, de la soupape et du joint d’étanchéité sont élevés. Le SP95-E10 a tout de même un impact négatif sur la consommation de carburant. Il peut être nécessaire de faire régulièrement le plein.

Quel est le meilleur choix entre SP95 et SP98 ?


De façon générale, le SP95 convient à la quasi-totalité des véhicules fabriqués à partir de 1991. Le carburant se mélange sans problème avec le SP98 à l’indice d’octane plus élevé. En revanche, le SP98 est compatible avec la plupart des véhicules à motorisation essence, et ce, indépendamment de l’année de fabrication. Il convient ainsi aux modèles relativement anciens. Un moteur fonctionnant au SP95 peut donc accepter du SP98 et non l’inverse.

Le Diesel : un carburant toujours d’actualité

Le diesel, le gazole, le gasoil et le gas-oil font référence à un seul et unique produit. L’appellation varie d’un pays à un autre. Il s’agit d’un carburant spécialement conçu pour les moteurs à allumage par compression.

Les spécificités du diesel


Le gasoil provient de la distillation du pétrole brut. Issu hydrocarbures lourds, le carburant est un dérivé du pétrole composé. Sa composition comprend 75 % d’hydrocarbures saturés, dont les alcanes/paraffines, les n, iso et cycloparaffines, et 25 % d’hydrocarbures aromatiques comme les alkylbenzènes et les naphtalènes. Sa formule chimique moyenne est C12H23, allant de C10H20 à C15H28. Il faut savoir que le diesel se fige à partir de −8,1 °C, contre 2 °C à 15 °C pour le biogazole. Sa viscosité augmente au fur et à mesure que la température baisse. La vaporisation se produit entre 149 °C et 371 °C. En fonction de la formulation, le point d’éclair va de 52 à 96 °C.

Au niveau des stations-service, les carburants diesel s’identifient par la lettre B placée cette fois-ci dans un carré. Le gazole classique est donc renommé B7 suite à sa composition qui contient 7 % de biocarburant. Le gasoil B10 consiste pour sa part en un carburant diesel grand froid à 10 % de biocarburants.

Avantages et inconvénients du Diesel


Le gazole est avant tout un excellent allié sur le plan économique. Le prix du litre à la pompe est inférieur à celui de l’essence sans plomb ; ce qui implique une réduction des coûts d’utilisation sur le long terme. Les véhicules à moteurs diesel consomment également 15 % de moins que les blocs essence. Le conducteur est en mesure de parcourir plus de 500 km avec un seul et unique plein. Le moteur est endurant, fiable et durable. Le principal bémol du gazole proposé en en station-service réside dans la production importante d’oxydes d’azote et de particules fines jugées nocives pour le système respiratoire. En France, il s’agit du premier émetteur de NO2.

Le Diesel face aux nouvelles normes environnementales


La norme Euro 7 est aujourd’hui l’un des plus grands défis auquel le diesel est confronté. Il s’agit du plus récent et plus significatif dispositif en matière de normes environnementales applicables à l’échelle européenne. Son entrée en vigueur est prévue pour 2025. Contrairement à la version numéro 6, elle prévoit d’imposer une baisse de 35% des émissions d’oxyde d’azote pour les voitures à moteur diesel et une diminution de 13% des émissions de particules fines. Dans un texte approuvé par le Parlement européen le 13 mars 2024, puis adopté par le Conseil de l’Union européenne le 12 avril 2024, les seuils d’émissions à l’échappement seront inchangés. Seules les dispositions de la norme Euro 6 seront applicables.

L’émergence des biocarburants

Également connu sous l’appellation d’agrocarburant, le terme biocarburant regroupe tous les carburants produits à partir de la biomasse, notamment une matière première provenant de l’activité agricole, d’origine animale ou fabriqués à partir de déchets. Il faut savoir que ce type de combustible n’est pas directement ajouté seul dans les réservoirs des véhicules, mais se présente sous forme d’additifs incorporés dans les carburants fossiles dégageant du monoxyde de carbone issus du pétrole. En fonction de la transformation des matériaux organiques non fossiles, les biocarburants se présentent sous une forme liquide ou gazeuse. Ils sont souvent réservés au domaine du transport. Souvent assimilés à une source d’énergie renouvelable, ils représentent environ 2,7 % des carburants utilisés à travers le monde. La combustion produit uniquement du CO2 et de la vapeur d’eau, avec peu ou pas d’oxydes azotés et souffrés (NOx, SOx).

Les différents types de biocarburants


Les biocarburants pour moteur essence sont d’origine végétale. Il s’agit entre autres de l’éthanol fabriqué à base de betterave et de céréales comme le blé et le maïs, voire certains résidus vinicoles comme le lie de vin et le marc de raisin. Après une fermentation industrielle suivie d’un processus de distillation et de déshydratation, ils sont ensuite ajoutés au SP95, au SP95-E10, au SP98 et à l’E85.

L’ETBE ou éthyl tertio butyl éther est quant à lui, un dérivé de l’éthanol, une substance fabriquée avec des produits agricoles et de l’isobutène.

Le biodiesel est, quant à lui, conçu avec des plantes oléagineuses comme la palme, le colza, le soja ou le tournesol. Il provient plus précisément des ressources alimentaires végétales usagées et récupérées.

Les biocarburants spécifiques s’adressent plutôt aux véhicules munis d’une d’une motorisation spéciale. Il s’agit cette fois-ci du gazole B30 à 30 % d’agrocarburants, du B100 composé jusqu’à 100% d’agrocarburants et de l’ED95 à 95 % d’éthanol.

L’impact des biocarburants sur l’environnement


En France, la production de biocarburants a débuté vers le début des années 2000 dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre comparé aux carburants d’origine fossile. Le CO2 dégagé lors du processus de combustion sera compensé par le CO2 absorbé par les végétaux dans le cadre de leur croissance. Les biocarburants s’inscrivent également dans la politique de la réglementation européenne qui assure la promotion des énergies renouvelables et la réduire de la consommation d’énergies fossiles, y compris la dépendance à l’importation de pétrole.

Les biocarburants sont-ils une alternative viable ?


Sur le papier, la substitution des carburants fossiles par les biocarburants de première génération semble être une solution efficace en matière de lutte contre les changements climatiques et de préservation de l’environnement. Pour rappel, il s’agit d’une catégorie de carburant fabriquée à partir de matières premières agricoles dont l’exploitation nécessite une monopolisation des terres agricoles ainsi qu’une destruction des écosystèmes naturels, voire une déforestation. Les émissions de gaz à effet de serre ne se limitent donc plus aux véhicules utilisés dans les pays développés, mais s’étendent désormais aux zones forestières transformées en terres arables au niveau des pays les plus pauvres.

Les carburants gazeux : une option écologique


Le Gaz naturel pour véhicules (GNV)


Le Gaz Naturel Véhicule est similaire à celui destiné au fonctionnement d’une chaudière à gaz. Le dispositif est aujourd’hui utilisé comme carburant pour les véhicules à moteur. Le dispositif est, jusqu’à ce jour, réservé à une utilisation professionnelle dans différents secteurs d’activité. Le mélange gazeux se compose à 97% de méthane (CH4) et sert à alimenter les moteurs à explosion produisant une énergie cinétique garantissant l’effet de roulement des véhicules. Se présentant à l’état gazeux comprimé à 200 bars ou liquéfié à –160°C, il s’adresse donc aux motorisations à réservoirs spécifiques.

L’hydrogène, le carburant du futur ?


Figurant parmi les nouveaux carburants, l’hydrogène est surtout utilisé lors de l’émergence des voitures électriques. Il s’agit d’un carburant vert à la fois écologique et pratique. Composant l’univers à hauteur de 75 %, il ne produit aucune émission après combustion. En revanche, il n’est pas disponible à l’état naturel. Sa production nécessite des ressources fossiles. Les pertes de rendement sont encore élevées.

Comment choisir le bon carburant pour sa voiture ?

Aujourd’hui, plusieurs méthodes permettent de choisir le carburant adapté au modèle du véhicule :
– consulter la carte grise, notamment dans le champ P3 ;
– lire l’étiquette située au niveau de la trappe à carburant ;
– consulter le manuel d’utilisation de la voiture ;
– se renseigner sur les recommandations du constructeur ;
– vérifier les spécifications du moteur, notamment la plaque signalétique.

Les effets du choix du carburant sur l’environnement

Sur le plan environnemental, les moteurs fonctionnant au diesel émettent 20% de CO2 en moins que les blocs essences, mais génèrent deux fois plus de particules fines responsables de certaines maladies respiratoires graves. L’empreinte carbone de la motorisation essence est 11 % plus importante que celle d’un véhicule diesel. Ce taux est toutefois compensé par une baisse de production de polluants nocifs comme les oxydes d’azote et les particules fines.

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